J'ai longtemps cru que c'était une imitation plutôt réussie. Jusqu'à ce que je lise la biographie de l'artiste. Alors j'ai compris que la statue monumentale qui plane dans le hall de la gare centrale de Zürich est une véritable Nana de Niki de Saint Phalle. "L'ange protecteur" veille sur les voyageurs zurichois depuis 1997. Je vous propose de faire connaissance avec cet ange et de partir en voyage sur les traces de Niki de Saint Phalle en Suisse. "Mesdames et messieurs, nous vous souhaitons la bienvenue à bord de ce train. Il desservira les gares de Zürich, de Bâle et de Fribourg. Prenez garde à la fermeture des portes." zuerich.com L'ange protecteurMais enfin, que fait cette monumentale créature bariolée dans la sobre gare centrale de Zürich ? Car autant vous dire qu'elle ne passe pas inaperçue ! L'histoire remonte au 14 novembre 1997, quand les chemins de fer fédéraux suisses (CFF) fêtent leurs 150 ans. Pour l'occasion, l'entreprise Securitas offre un cadeau de taille : une sculpture colorée de 11 mètres de hauteur pesant 1,2 tonnes. En effet, quel meilleur lieu qu'un hall de gare pouvait abriter une telle oeuvre ? C'est ainsi que l'une des Nana de Niki de Saint Phalle quitte le soleil californien où vit l'artiste pour s'envoler vers Zürich. Il faudra la diviser en trois parties pour la transporter avant de l'installer dans le hall central de la gare sous la supervision de Niki en personne. Les Nanas de NikiNiki de Saint Phalle (de son vrai nom Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle) est une artiste plasticienne du XXème siècle connue pour ses Nanas : des statues colorées aux formes exubérantes. L'une d'entre elles, Gwendolyn, se trouve un peu plus loin en Suisse alémanique à Bâle, dans le jardin du Musée Tinguely, un musée dédié à l'artiste Jean Tinguely, qui n'est autre que le mari de Niki de Saint Phalle. Pinterest A travers ses Nanas, Niki exprimait l'idée d'une féminité libre et dégagée : Le pouvoir des Nanas est vraiment la seule possibilité. Le communisme et le capitalisme n'ont pas tellement réussi. Je pense que le temps est venu d'une nouvelle société matriarcale. Pensez-vous qu'on mourrait encore de faim dans le monde si les femmes avaient leur mot à dire ? Niki de Saint Phalle citée par Charlotte Phelan dans l'article "Leave it to the nanas" (The Houston Post, 25 mars 1969) La découverte des Nanas nous emmènerait bien au-delà des frontières de la Suisse et du temps. Savez-vous que la plus impressionnante d'entre elles fut l'objet d'une exposition éphémère qui décoiffa plus d'un suédois ? Baptisée "Hon" (c'est-à-dire "elle" en suédois), cette Nana de 23 mètres de longueur fut exposée dans un musée de Stockholm en 1966. La gigantesque statue couchée sur le dos, jambes écartées offrait aux visiteurs son vagin comme porte d'entrée et l'intérieur de son corps se visitait (oui, parfaitement) comme autant d'espaces hétéroclites. Vous l'aurez compris, Niki ne faisait pas dans le mignon et le discret, mais plutôt dans le monumental provocateur. Pinterest Niki en SuisseReprenons nos esprits et revenons en Suisse où notre voyage se poursuit direction Fribourg, entre Bâle et Genève, dans la ville natale de Jean Tinguely. A deux pas de la cathédrale se trouve l'espace Jean Tinguely-Niki de Saint Phalle, un espace artistique qui rend hommage à la créativité du couple. Ici, pas de Nanas mais une quarantaine d'oeuvres majeures : on y trouve les incroyables machines de Jean et des sculptures colorées de Niki. Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle à Bâle - New York Times Poussons la promenade jusqu'au musée d'art et d'histoire de Fribourg qui abrite dans son magnifique jardin la "Grande Lune" de Niki de Saint Phalle. Que l'on apprécie ou non l'oeuvre de Niki de Saint Phalle, ses sculptures apportent une touche originale et colorée dans le paysage suisse et son oeuvre continue d'inspirer de nombreux artistes. TrencadisJe vous propose de finir notre voyage de retour avec la lecture de "Trencadis", la biographie romancée de l'artiste. D'abord, un conseil ! Ne vous fiez pas à la pose aristocratique de Niki en photo de couverture. Dire que cette fille est pleine de surprises est un doux euphémisme (rappelez-vous de ce qu'elle a fait aux Suédois...). Attention donc, vous pourriez vous brûler les doigts dès les premières pages. fnac.ch Mais que signifie "Trencadis" ? Et quel rapport avec Niki ? Le trencadis est un art catalan qui consiste à utiliser des éclats de céramique pour réaliser des mosaïques. L'architecte Antoni Gaudí a magnifié cette technique, notammment au Parc Güell de Barcelone, dont la visite a bouleversé et inspiré Niki de Saint Phalle. Le parc Güell à Barcelone - Antoni Gaudí get your guide Trencadis est le mot (catalan) qu'elle retient. Une mosaïque d'éclats de céramique et de verre, lui explique-t-on. De la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, le Trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite, broyer le figé pour enfanter le mouvement, briser le quotidien pour inventer le féérique, c'est cela ? Elle rit : ça devrait être presque un art de vie, non ? Extrait de "Trencadis" de Caroline Deyns Le jardin des tarots en Toscane - Niki de Saint Phalle bouger-voyager Enfin, "Trencadis" s'applique au livre lui-même, construit comme une mosaïque qui vous embarque dans l'univers de Niki de Saint Phalle et vous illumine. Au fil des pages se déroule la vie et l'oeuvre de l'artiste, ses bonheurs et ses drames. Nul doute que l'artiste aurait été émue par ce récit poignant à l'écriture riche et originale. Extraits de "Trencadis" de Caroline Deyns Chers amis, ainsi s'achève notre périple artistique sur les pas de Niki de Saint Phalle. "Nous espérons que votre voyage a été agréable et nous réjouissons de vous revoir à nouveau sur nos lignes." modellbahn-portal.de
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A une heure de Zürich se trouve Lucerne, une petite ville qui vaut le détour, à vrai dire ma ville préférée en Suisse. Qu'on y passe une journée ou une semaine, Lucerne sait séduire ses visiteurs à chaque saison. Je vous propose aujourd'hui de découvrir ce petit bijou de la Suisse alémanique, ses paysages somptueux, un peu de son histoire et ses noms germaniques du terroir. Le pont en bois couvert "Kapellbrücke" Une ville au coeur de la SuisseSe rendre à Lucerne, c'est découvrir le coeur de la Suisse alémanique, ses montagnes et ses lacs. Nichée au bord du lac des Quatre-Cantons "Vierwaldstättersee" (amis francophones, avec le premier nom en allemand de cet article, vous êtes gâtés - il va falloir vous y faire) et au pied du mont Pilate, Lucerne et ses alentours se visitent à pied, en bateau, en train à crémaillère, en télécabine et même en téléphérique. La ville, à piedCommençons notre promenade en ville avec la traversée du légendaire pont en bois couvert sur pilotis "Kapellbrücke", le monument le plus photographié de Suisse. Ancien élément des fortifications de la ville, ce pont est le plus vieux pont en bois d'Europe. Reconstruit suite à un incendie, il abrite une centaine de peintures copies des tableaux originaux du XIIème siècle qui retracent l'histoire de la ville et de ses saints patrons. Pixabay Ce magnifique pont qui traverse la Reuss a un petit frère, le "Spreuerbrücke" qui se situe juste un peu plus loin sur la rivière. Les quais méritent aussi une visite avec leurs maisons aux façades typiques. En hiver, Lucerne prend des airs de Saint-Pétersbourg avec son église des Jésuites ("Jesuitenkirche" bien sûr !) qu'on aperçoit à gauche sur cette photo. Poussez la porte et son style baroque vous enchantera. En revenant sur vos pas, un panorama grandiose vous attend : le lac des Quatre-Cantons et à l'horizon, caché derrière les nuages, le Mont Rigi que nous retrouverons un peu plus loin dans cet article. En été, les bateaux de la Compagnie maritime du lac des Quatre-Cantons vous proposent une croisière sur le lac. Si vous n'avez pas le pied marin ou si une petite faim se fait sentir, vous pouvez rester sur la terre ferme et profiter d'un pique-nique sur les quais : Holy Cow dans la galerie commerciale de la gare propose des burgers qui raviront vos papilles (notamment le "avocat-bacon") et vous apporteront suffisamment de calories pour continuer votre périple dans la vieille ville et ses remparts. Car vous l'aurez compris, Lucerne est une ville médiévale. Ancienne alliée des cantons voisins, cette ville est à l'origine de la création de la confédération helvétique en 1332. Elle aurait pu devenir la capitale de la Suisse - et quelle belle capitale elle aurait fait ! -, mais c'était sans compter sur son âme rebelle. Vestiges de ces temps anciens, l'ancien mur d'enceinte de Lucerne, le "Musegg" très bien conservé et ses neuf tours veillent sur la vieille ville. Trois de ces tours se visitent dont la tour de l'horloge ("Zeitturm" vous n'y échapperez pas), qui abrite la plus ancienne horloge de la ville. C'est un fait, en Suisse, on aime la ponctualité et l'horlogerie. En témoignent les nombreuses boutiques de montres que vous trouverez sur votre chemin en redescendant vers les bords du lac. Lucerne au bout du pinceauEn traversant le pont sur le lac, "Seebrücke" en direction de la gare, vous découvrirez sur l'autre rive un bâtiment moderne dessiné par l'architecte Jean Nouvel, le KKL Luzern, qui abrite le musée des beaux-arts. Si vous aimez l'art contemporain et les expressionnistes, ce musée est fait pour vous. En 2019, le musée des beaux-arts de Lucerne a accueilli une magnifique exposition de William Turner "das Meer und die Alpen" (la mer et les Alpes, mais vous aviez compris !). Ce peintre romantique anglais adorait se rendre à Lucerne. Sur les hauteurs, le PilateLucerne se visite aussi depuis les hauteurs : à pied, avec le train à crémaillère, en télécabine ou en téléphérique, l'ascension du Pilate offre une vue à couper le souffle sur le lac et les vallées avoisinantes. www.monter-en-haut.ch Une légende moyenâgeuse raconte qu'un dragon vivait dans les crevasses du Pilate, voilà de quoi motiver les enfants à découvrir cette montagne ! Prévoir une épée et un bouclier pour les petits chasseurs. Le folklore actuel n'est pas en reste : chaque année au mois de mars, le Pilatus Luzern propose la "Fondue-Gondeln", expérience dite de "fondue dans la télécabine". Si un jour j'atteins ce haut degré de suissitude, je vous promets que je vous raconterai l'expérience... En attendant, si vous le permettez, je vais rester ici quelques instants à admirer Lucerne, la beauté suisse. Si vous souhaitez m'adresser un commentaire ci-dessous, je vous répondrai avec plaisir. Ade Mitenand! ("Au revoir tout le monde" comme on dit ici ) Après la belle architecture du quartier Hottingen, je vous emmène aujourd'hui découvrir mes "Brockenhaus" préférées à Zürich et ses alentours. Ces magasins-brocante dans lesquels se mêlent l'utile et l'insolite abritent de bien jolies choses : du berceau de bébé au fauteuil en cuir de grand-papa en passant par le téléphone des années 80, le bonheur est dans les rayonnages. Si toutefois vous préférez une trilogie de canards en étain ou un livre traitant de la naissance de l'horlogerie dans le canton de Neuchâtel, sachez que vous ne serez pas déçu. En effet, certains de ces magasins se visitent comme des musées et nous apprennent bien des choses sur l'art de vivre helvétique. Trilogie de canards en étain Mais assez palabré, commençons notre visite par ma Brockenhaus préférée, la Brockenhaus Emmaüs de Dübendorf, bien mieux que celle de Zürich. Trois étages de bonheur où je pourrais passer mes journées... Au rez-de-chaussée, moult fauteuils et canapés attendent leur grand-papa. Mais pas seulement : pour deux francs, Michel Sardou attend aussi ses fans. Au premier étage se trouvent les livres, des milliers de livres, tous rangés par thème car, ne n'oublions pas, nous sommes en Suisse alémanique (et moi, je suis au paradis). # Leçon n°1 sur l'art de vivre helvétique : ici, les choses doivent être rangées ou n'être pas. Terminons par le sous-sol où dorment les promotions du moment et notamment ce très joli lit pour bébé. Quel dommage que je n'aie pas de petit cinquième à bercer ! Restons à Dübendorf et rendons-nous maintenant dans une autre brocante : la Brockenstube de la Croix bleue. Globalement moins bien achalandée qu'Emmaüs, cette Brockenstube s'avère toutefois intéressante pour la vaisselle. Mais surtout, elle recèle quelques trésors vintage et deux leçons sur l'art de vivre en Helvétie. Si vous avez toujours rêvé d'un Polaroïd vintage, cette vitrine très années 80 est faite pour vous. Quelques mètres plus loin, le rayon "livres" nous transporte bien des années auparavant en France voisine, grâce à ce splendide exemplaire de la revue "L'illustration" du printemps 1929. Incroyable ! Je ne pensais pas découvrir ici l'un des premiers magazines français. Les rayons "vaisselle" et "meubles" nous ramènent illico presto dans les années 2000 avec une leçon sur l'art de vivre en Suisse. # Leçon n°2 sur l'art de vivre helvétique : nos amis suisses comme leurs voisins allemands ne refusent jamais une "petite" bière. Trilogie de chopes post Oktoberfest. # Leçon n°3 sur l'art de vivre en confédération helvétique : En Suisse, les hommes jouent de l'orgue dans leur salon pendant que les femmes cousent. A moins que ce ne soit l'inverse... Quittons Dübendorf et voyons ce que nous réserve la brocante AOZ Brockito de la rue Robert Maillard à Zürich, dont les abords laissent à penser que le quartier lui-même fait partie de la brocante. Pour être honnête, ce n'est pas la brocante que je recommanderai à mes amis : le choix est restreint et les prix sont trop élevés. Je la visite donc comme un musée et là, je ne suis pas déçue : au rez-de-chaussée, la présentation du rayon des disques vinyl est très soignée. A l'étage, je découvre une nouvelle leçon sur l'art de vivre en Suisse, au rayon des cartes postales. Comme quoi, on ne sait jamais où une leçon peut nous attendre ! # Leçon n°4 sur l'art de vivre en Suisse : Les Suisses, qui portent très bien le gilet sans manches, aiment jouer de la musique de chambre au grand air. Mais ce n'est pas tout. # Leçon n°5 sur l'art de vivre helvétique : les Suisses aiment les vaches suisses avec des cornes, les chalets en bois suisse et le ski dans les montagnes suisses. Voyons maintenant ce que nous réservent les Brockenhaus du centre de Zürich ... La première que je visite, la Heilsarmee Brocki, se trouve dans la Geroldstrasse, dans le quartier du Viadukt. Voilà qui est prometteur : en effet, le Viadukt est un ancien quartier industriel de Zürich reconverti en quartier ultra-bobo-plein-de-restos-et-de-designers-branchés. falstaff.ch Malheureusement, cette Brockenhaus ne tient pas ses promesses, en tout cas, pas ce jour-là. Oui, le design est là, mais le choix est très restreint et, ce jour-là, rien ne retient mon attention. # Leçon n°6 sur l'art de vivre en Suisse : le design ne fait pas le moine. Je finis mes explorations avec la Zürcher Brockenhaus à deux pas de la gare centrale. Les trois étages de cette "brocante" en plein centre ville méritent une visite, car on y trouve du beau, du très beau mais aussi du très cher. Je la visite donc comme un musée : le décor est à tomber et l'ambiance conviviale avec la possibilité de prendre un café au premier étage. Nul besoin de bougies : un parfum de raffinement citadin flotte dans l'air. Pendant ce temps-là, le cygne à roulettes veille sur le rayon livres depuis son perchoir. Ainsi s'achève ce tour d'horizon des Brockenhaus zurichoises. Que de leçons nous y sont offertes ! Et que de jolies choses ! Bien évidemment, je dois renoncer à certains achats ("Chéri, j'ai acheté un orgue !" risque de ne pas bien passer), mais je me réjouis de savoir que ces objets vont rapidement trouver un nouveau propriétaire. Je pense en particulier au bébé qui, à l'heure où j'écris ces lignes, rêve de vaches suisses dans son joli berceau en bois. Allez, je rentre tout de même avec quelques trésors, dont ce cadre tout philatélique pour mon salon... ...philatélique et absolument helvétique ! A très bientôt dans cette rubrique pour un nouvel article zurichois. Vous savez que vous pouvez me laisser un commentaire ci-dessous, car j'adore vous lire ! Les adresses des jolies choses :
Cette rubrique est la petite dernière du blog, mais pas des moindres. Habitant à Zürich depuis maintenant trois mois, j'ai l'intention de vous faire découvrir cette magnifique ville suisse, non pas à la façon d'un guide touristique mais plutôt à travers mes coups de cœur. Commençons par un quartier plein de chic et de charme : le quartier Hottingen. Entre lac et forêt, ce quartier tout en pente de Zürich est l'un de mes préférés. Non qu'il recèle d'incroyables boutiques, mais plutôt parce que ce quartier bourgeois possède une architecture qui vaut la peine d'être découverte à pied, les yeux levés (Je ne vous cache pas que marcher les yeux levés sur le trottoir avec une poussette, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique, mais Indiana Jones lui-même pourrait vous le confirmer : l'exploration a son prix !). Commençons par Jupiterstrasse, ses rues adjacentes et regardez... Ici, un magnifique oriel. Là, un balcon avec garde-corps en ferronerie envahi de bignone. (Vous remarquerez que les Zürichois sont fans de Vespa.) Et là, oriel, balcon et verrière, le tout envahi de brignone : le summum du chic ! Tournons à gauche où nous attend une belle villa de style "art nouveau". Puis à droite où nous découvrons cette maison avec un magnifique ornement de toit et un oriel. Finissons par cette petite rue dont les maisons aux façades colorées nous mettent de bonne humeur dès le matin. Il est temps de rentrer : nous remontons vers la forêt grâce au Dolderbahn, un petit train à crémaillère. Très typique, très suisse. Dix minutes plus tard, nous atteignons la gare haute du Dolderbahn, et là une autre surprise nous attend : Cette gare minuscule dessert le "Dolder Grand", le palace de Zürich. Nous terminons donc notre promenade matinale avec cet établissement magnifique et sa vue imprenable sur Zürich et son lac ! Image : Swiss Deluxe Hotels A très bientôt pour un prochain coup de cœur à Zürich... dans un style bien différent !
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